Signalisation de la baignade et de la plage

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Pour assurer la sécurité des baigneurs et dans un souci d'information préventive, les plages sont organisées et équipées matériellement dans les limites des zones surveillées.

Matériels de signalisation

flamme rouge flamme orangéflamme verte

Le matériel de signalisation utilisé sur les plages et lieux de baignade, situés ou non en bord de mer, est constitué par :

  1. un ou plusieurs mâts pour signaux, placés bien en évidence, de couleur blanche, d'une hauteur variable suivant l'étendue de la plage ou du lieu de la baignade, mais de 10 mètres au minimum ;
  2. des signaux à hisser sur ce mât, à savoir :
    • Un drapeau rouge vif signifiant : " interdiction de se baigner ",
    • Un drapeau jaune orangé signifiant " baignade dangereuse mais surveillée ",
    • Un drapeau vert signifiant " baignade surveillée et absence de danger particulier " ;
    Ces drapeaux sont en forme de triangle isocèle, de longueur de base de 1,5 mètres, qui ne doivent porter aucun symbole ou inscription.
    En l'absence de pavillon en haut du mât, le public se baigne à ses risques et périls ;
  3. des panneaux avec figurines indiquant très clairement la signification des signaux visées ci-dessus ainsi que l'emplacement des engins de sauvetage et du poste de secours. Il sont apposés sur le mât à signaux à 1.60 mètre du sol et en divers points de la plage ou du lieu de baignade.
    Il peut être conseillé de faire porter sur ces affiches les indications en langue étrangères précisant le sens de cette signalisation.

Décret n°62-13 du 8 janvier 1962

Précision sur les conditions d'emploi de ses signaux

Le drapeau rouge

flamme rougeIl est à hisser afin d'interdire la baignade (orage, vent violents, vagues…). Devant des irréductibles baigneurs, le sauveteur devra faire appel à la police ou au maire pour régler le problème.

Il peut être éventuellement employé en dehors des heures de surveillance : si entre 12 heures et 14 heures le sauveteur chargé de la surveillance est absent, le drapeau rouge peut resté hissé en haut du mât si la baignade est à interdire en raison du danger Notes.


Le drapeau jaune orangé

flamme orangeIl est à hisser pendant les heures de surveillance effective lorsque les baigneurs doivent observer la plus grande prudence, sans que toutefois l'interdiction de la baignade soit nécessaire.

Cette flamme est parfois jaune ou orange. Avec une préférence pour le jaune, permettant de bien là différencier du rouge.


Le drapeau vert

flamme verteIl est utilisé quand les conditions suivantes sont remplies :

  • une surveillance effective est exercée (nombres suffisant de sauveteurs à poste) ;
  • la baignade peut être considérée comme ne représentant pas de danger particulier (mer calme).

Panneaux d'affichage

Un tableau d'affichage est installé sur la face la plus visible du poste. Le chef de poste y porte les renseignements suivants :

Panneau d'affichage d'un poste de secours

A chaque vacation

  • la date ;
  • la température de l'air et de l'eau ( à l'ouverture du poste) ;
  • le cas échéant, les heures et coefficients des marées ;
  • les prévisions météorologiques sur 24 heures ;
  • les avis de coups de vent ou de tempête ;
  • les dangers particuliers locaux.

De façon permanente

  • un plan de la plage ou du plan d'eau avec la localisation du poste de secours ;
  • l'arrêté municipal relatif à la police de la plage ou de la baignade ;
  • les extraits du règlement concernant les baignades, les embarcations à moteur, l'équipement des bateaux, la pêche, la pêche sous marine ;
  • les conseils de prudence ;
  • le plan général de la station.

Délimitations et balisage des zones et des chenaux

Pour assurer la sécurité des usagers, et notamment des baigneurs, sont créées différentes sortes de zone et de chenaux, par arrêtés conjoints du maire et du préfet maritime.

Zones de baignade 

Des zones de baignade surveillée, correspondant à un poste de secours avec son personnel.
Elles sont déterminées par arrêté municipal. La largeur de ces zones est fonction de la configuration des lieux ainsi que du nombre de surveillants disponibles.

Les limites de ces zones de baignade surveillée sont matérialisées :

Côté terre, en largeur

  • par des panneaux fixes blancs, avec des inscriptions en bleu foncé pour les mers à fond stable (Méditerranée), implantés à demeure, et portant l'inscription : "limite de baignade surveillée" ;
  • et/ou par des piquets mobiles équipés de petites flammes bleues ;
  • et/ou par des fanions supportés par des flotteurs dans le cas de fonds sous-marins instables (plages soumises aux marées) ;limites de baignade surveillée

Côté eau, vers le large

  • bouée chenalpar des bouées de couleur jaune à 300 mètres du bord de la plage (en mer à marée, se référer à la notion légale des 300 mètres de la limite momentanée des eaux est impossible), correspondant à celles qui délimitent la bande littorale de protection citée ci-dessus, mais ces bouées sont plus rapprochées dans cette zone de baignade surveillée.

D'autres dispositions ne sont pas réalisables qu'en l'absence de marées. Il s'agit des zones appelées "grand bain " et "petit bain" :

Une zone de surveillance appelée "grand bain" doit être délimitée par des bouées flottantes jaunes, reliées entre elles par un filin, à l'extérieur de laquelle doit être aménagé si possible un emplacement réservé aux personnes ne sachant pas nager ou aux nageurs débutants appelé "petit bain".

Les petits bains doivent être clos de telle sorte qu'il ne soit possibles d'en sortir involontairement. Cette clôture peut être un filet ou un grillage maintenu à la surface par des flotteurs et fixé solidement au fond. La profondeur doit être clairement indiqué et ne jamais dépasser 1.50 mètre. L'aménagement de ces emplacements est aussi souhaitable, bien que moins aisé, sur les plages maritimes soumises aux marées.

Ces dernières dispositions concernant les petits bains sont actuellement considérées non seulement comme difficilement applicables, mais même dangereuses, et donc inappliquées.

Des zones de "protection renforcée", réservant les 100 premiers mètres à l'usage exclusif des baigneurs, sont souvent implantées en Méditerranée.

Zones des 300 mètres 

bouée chenalDes zones de protection, qui correspondent à une bande littorale de 300 mètres de largeur dans laquelle la vitesse est limitée à 5 nœuds.
Le balisage de la bordure extérieure de cette bande littorale est assuré par des bouées sphériques jaunes de 0,80 à 1 mètre de diamètre (correspondant aux "marques spéciales" du balisage maritime), mouillées à 200 mètres environ les unes des autres. 


 

Les chenaux 

Des chenaux traversiers (en général de 25 mètres de largeur), interdits aux baigneurs, peuvent être établis, pour permettre à des activités nautiques pratiquées au-delà de la bande des 300 mètres, telles que le motonautisme, le ski nautique, la planche à voile, ou le parachutisme ascensionnel, d'accéder au rivage.

Les limites du chenal traversier sont matérialisées par des bouées jaunes, cylindriques à bâbord et coniques à tribord en venant du large, mouillées de plus en plus prés les unes des autres à mesures que l'on se rapproche du rivage ; les deux bouées d'entée du chenal sont de dimensions supérieures à celles des bouées suivantes.

Types de bouées des chenaux et zone de bain
Bouées : zone de bain ; babord et tribord du chenal

Lorsque le chenal est destiné aux planches à voile, il est mieux qu'il soit, de plus, de forme évasée en allant vers le large, permettant de tirer plus facilement des bords, tout en respectant les limites. La matérialisation peut être complétée à terre par des panneaux fixes.

Des zones interdites aux engins à moteur et des zones réservées uniquement aux baigneurs ou affectées à tel ou tel type d'activité (surf, par exemple), peuvent être créées dans la bande littorale. Les préfets maritimes autorisent le balisage de ces zones par la municipalité ou/et les clubs nautiques.
A aussi, des panneaux implantés à terre complètent le balisage flottant.

pictogrammes de loisirs nautiques 

Le balisage des chenaux et appontements, fixé par arrêté de préfet maritime à la demande des maires, réservés aux navires à voile ou à moteur à l'intérieur de la bande côtière, fait partie de l'équipement préventif dont les maires sont responsables.

Ce balisage doit être visible quel que soit l'état de la marée, ne prêter à aucune confusion et être solidement implanté pour résister au gros temps.

aménagement d'une plage (chenaux, zone de bain...)
Plage aménagée - cliquez pour agrandir 

Balisage des points dangereux

panneau fort courantPour plus de sécurité, les endroits dangereux tels que rochers, épaves, fosses, courants, baïnes et autres, peuvent être utilement indiqués à terre par des panneaux.

Avec l'autorisation du préfet maritime, prise par arrêté, des bouées peuvent être mises en place pour les signaler sur l'eau dans les conditions de la réglementation du balisage maritime.


 

Signalisation du poste de secours

Des panneaux placés à intervalles réguliers indiquent aux visiteurs l'emplacement du poste de secours.
Sur le littoral, comme sur les plans d'eau intérieurs, le poste doit être peint en blanc et est signalé à l'attention du public par un panneau rectangulaire de couleur blanche, dont les inscriptions sont en bleu foncé, à l'exception de la mention  "poste de secours" qui est en lettre rouges.

Panneau poste de secours
Exemple de panneau

Sources : Circulaire du 19 juin 1986