Annexe 4 de la circulaire du 11 juin 1982

Modifié le

Cette circulaire a été abrogée par la circulaire du 25 octobre 2011 relative aux modalités de délivrance du brevet national de sécurité et de sauvetage aquatique (BNSSA)

Aide pédagogique concernant la quatrième épreuve théorique orale du B.N.S.S.A.

 A. - Secourisme et ranimation

(cf. Programme du BNS mention ranimation)

 B. - Aspects juridiques et réglementaires de la sécurité et du sauvetage aquatique.

 I. - Textes concernant l'organisation et la sécurité des plans d'eau et lieux de baignade;

· code des communes (art L 131-1, 2 et 7 concernant les pouvoirs des maires en matière de police)
· projet d'arrêté préfectoral interministériel du 22 juillet 1948
· loi n° 51-662 du 24 mai 1951 concernant la sécurité dans les établissement de natation
· circulaire n° 253 du 18 juillet 1955 portant sur la sécurité des plages et des établissements de bains et de natation
· circulaire n° 295 du 13 juillet 1959 portant sur la sécurité des plages et des établissements de bains et de natation
· circulaire n° 312 du 01 juillet 1959 portant sur la sécurité des plages et des établissements de bains et de natation
· arrêté portant réglementation de la pêche sous-marine sur l'ensemble du littoral métropolitain (arrêté du 01 décembre 1960. Ministère des travaux publics - Marine Marchande)
· décret n° 62-13 du 08 janvier 1962 relatif au matériel de signalisation utilisé sur les plages et lieux de baignade (Ministère de l'Intérieur)
· circulaire n° 76 du 02 février 1962 relative au matériel utilisé sur les plages et lieux de baignade
· circulaire n° 413 du 04 août 1964 relative à l'organisation et la sécurité des plages et des baignades
· circulaire n° 380 du 11 juillet 1966 relative à la sécurité des plages et des baignades
· circulaire n° 408 du 25 juillet 1966 relative au nettoyage des plages
· circulaire n° 182 du 15 février 1967 concernant la sécurité des plages
· note d'information technique n° 137 du 02 mars 1970 (responsabilité des services de secours et de lutte contre l'incendie, texte en voie de modification)
· arrêté interministériel du 07 mai 1974 concernant la propreté des plages et zones littorales fréquentées par le public
· arrêté interministériel du 20 mars 1975 relatif à la sécurité dans les établissements et centres hébergeant des mineurs
· circulaire n° 766292/B du 02 novembre 1976 relative aux baignades organisées dans les centres de vacances
· décret n° 77-1177 du 20 octobre 1977 relatif à la surveillance et à l'enseignement de la natation (Premier Ministre)
· arrêté du 16 mars 1978 fixant les modalités de délivrance du diplôme d'état de MNS (Secrétariat d'état à la Jeunesse et aux Sports)
· loi n° 78-733 du 12 juillet 1978 relative aux piscines et aux baignades aménagées
· instruction n° 78-372/B du 19 octobre 1978 concernant l'organisation des examens de MNS à compter du 01 janvier 1979
· arrêté du 23 janvier 1979 fixant les modalités de délivrance du BNSSA (Ministère de l'Intérieur)
· arrêté du 03 août 1979 portant modification de l'arrêté du 23 janvier 1979 fixant les modalités de délivrance du BNSSA
· arrêté du 05 septembre 1979 concernant l'agrément des associations en vue de la préparation au BNSSA
· décret n° 81-324 du 07 avril 1981 fixant les normes d'hygiène et de sécurité applicables aux piscines et aux baignades aménagées
· arrêté du 07 avril 1981 fixant les dispositions techniques et administratives applicables aux piscines et aux baignades aménagées
· arrêté du 05 juin 1982 garanties de techniques et de sécurité dans les centres et les écoles de plongée subaquatique
· arrêté préfectoral n° 268 du 03 novembre 1978 réglementant la circulation dans les eaux et rades de la première région maritime (Cherbourg)
· arrêté préfectoral n° 530 du 06 juin 1978 réglementant la circulation des navires, engins de plage et de sport nautique, ainsi que la protection des lieux de baignade sur le littoral de la troisième région maritime (Toulon)
· arrêté préfectoral  04 juin 1962 modifié sur la réglementation de la circulation dans les eaux et rades (Brest)
· arrêté préfectoral n° 13-75 du 22 juillet 1975 sur la réglementation de la circulation des engins de plage dans les eaux et rades (Brest)
· arrêté n° 47-79 du 25 octobre 1979 sur la police de la circulation dans les eaux et rades de la troisième région maritime lors des manifestations nautiques (Brest)
· décret n° 73-912 du 21 septembre 1973 (journal officiel du 26 septembre 1973) modifié par décret n° 77-330 du 26 mars 1977 (journal officiel du 31 mars 1977) relatif au règlement de police sur les voies navigables.

 II. - Signalisation d'un poste de secours

Généralités;

Les installations mises à la disposition des nageurs sauveteurs par les municipalités doivent présenter au maximum les qualités d'un poste de secours. Elles doivent comporter, à cet effet au moins un local abrité pour accueillir les victimes, prodiguer les soins et procéder à des ranimations.

Fléchage;

Des panneaux du type "flèche de Genève" doivent indiquer à l'avance aux visiteurs l'emplacement du poste de secours.

Emplacement;

Il tient compte de la topographie des lieux, des vues sur la plage ou le plan d'eau et des commodités d'accès. Le poste doit être installé au milieu de la zone contrôlée. Il est desservi par une voie carrossable pour permettre la circulation des engins de secours et comporte, si possible, une zone balisée permettant l'atterrissage d'un hélicoptère.

Equipement;

Doté d'eau et de l'électricité, le poste est aménagé fonctionnellement et de façon à ce que l'entretien se fasse aisément. Il comprend notamment: 1 bureau, des sièges, 1 armoire de rangement, 1 armoire à pharmacie, 1 lit avec matelas, traversin, couverture, alèze, 1 table de soins, 1 armoire pour ranger le matériel de ranimation. Sur le littoral, comme sur les plans d'eau intérieurs, le poste doit être peint en blanc et est signalé à l'attention du public par un panneau rectangulaire de couleur blanche, dont les inscriptions sont en bleu foncé, à l'exception de la mention "poste de secours" qui est en lettres rouges.

 III. - Signalisation des aires et matérialisation des lieux de baignade et balisage;

Généralités;

Pour assurer la sécurité des baigneurs et dans un souci d'information préventive, les plages sont organisées et équipées matériellement dans les limites des zones surveillées.

Limites de zones;

Elles sont matérialisées par des panneaux fixes blancs avec des inscriptions en bleu foncé pour les mers à fond stable (Méditerranée) soit par des fanions dans le cas de fonds sous-marins instables (plages soumises aux marées).

Mats de signalisation;

Un ou plusieurs mats de 10 mètres de haut, équipés de drisses servant à hisser les flammes de signalisation, sont dressés à proximité du poste.

Flamme de signalisation;

pas de flamme: absence de surveillance;
flamme rouge: baignade interdite;
flamme orange: baignade surveillée mais dangereuse;
flamme verte: baignade surveillée.

Panneaux d'affichage;

Un tableau d'affichage doit être installé sur la face la plus visible du poste. Le chef de poste y porte les renseignements suivants:

A chaque vacation:
· la température de l'air;
· la température de l'eau;
· le cas échéant, les heures et coefficients des marées;
· prévisions météo sur 24 heures;
· direction et force du vent;
· les avis de coup de vent ou de tempête;
· les dangers particuliers locaux.

De façon permanente:
· un plan de la plage ou du plan d'eau avec localisation du poste de secours;
· l'arrêté municipal relatif à la police de la plage ou de la baignade;
· les extraits du règlement concernant les baignades, les embarcations à moteur, l'équipement des bateaux, la pêche, la pêche sous-marine;
· le plan général de la station.

Délimitations et balisage;

Une zone de surveillance appelée "grand bain" doit être délimitée par des bouées flottantes orangées, reliées entre elles par un filin, à l'intérieur de laquelle doit être aménagé un emplacement réservé aux personnes ne sachant pas nager ou aux nageurs débutants, appelé "petit bain".
Les petits bains doivent être clos de telle sorte qu'il ne soit pas possible d'en sortir involontairement. Cette clôture peut-être un filet ou un grillage maintenu à la surface par des flotteurs et fixé solidement au fond. La profondeur maximale doit être clairement indiquée et ne jamais dépasser 1,50 mètre. L'aménagement de ces emplacements est aussi souhaitable, bien que moins aisé, sur les plages maritimes soumises aux marées.
Le balisage des chenaux et appontements (fixé par arrêté du préfet maritime à la demande des maires), réservés aux bateaux à voile et à moteur à l'intérieur de la bande côtière, fait partie de l'équipement préventif dont les maires sont responsables. Ce balisage doit être visible quel que soit l'état de la marée, ne prêter à aucune confusion et être assuré solidement pour résister au gros temps.

Balisage des points dangereux;

Pour plus de sécurité, les endroits dangereux tels que rochers, épaves, fosses, courants, baïnes ou autres, peuvent être utilement indiqués à terre par des panneaux. Avec l'autorisation du préfet maritime, prise par arrêté, des bouées peuvent être mises en place pour les signaler sur l'eau.

 IV. - Règlements sur la conduite des embarcations et la pratique des sports nautiques et subaquatiques;

Le permis de conduire:

Le permis de conduire en mer ou sur les eaux intérieures est obligatoire pour piloter un bateau à moteur lorsque celui-ci dépasse 9.9 CV de puissance et pour les voiliers à moteur auxiliaire, lorsque le quotient S/P est inférieur à 2 (S est la surface de la voilure en m², sans le spinaker ni les voiles d'étais, P est la puissance du ou des moteurs en CV). L'âge minimum est de 17 ans et demi à la date de l'examen.
Disposition modifiées par décret n° 92-1166 du 21 octobre 1992: une carte mer équivalente au permis A et un permis mer (âge minimum 16 ans).Le permis fluvial est appelé "certificat de capacité"  (arrêté du 03 juillet 1992).

Catégories de permis:

· permis A: valable pour la conduite d'un bateau ne s'éloignant pas à plus de 5 miles d'un abri;
· permis B: valable pour la conduite d'un bateau d'une jauge brute inférieure à 25 tonneaux en toutes zones;
· permis C: valable pour la conduite de tous les bateaux de plaisance en toutes zones.

Catégories de navigation:

catégorie: navigation n'entrant pas dans une des catégories ci-dessous;
catégorie: navigation au cours de laquelle le navire ne s'éloigne pas à plus de 200 miles d'un abri;
catégorie: navigation au cours de laquelle le navire ne s'éloigne pas à plus de 60 miles d'un abri;
catégorie: navigation au cours de laquelle le navire ne s'éloigne pas à plus de 20 miles d'un abri;
catégorie: navigation au cours de laquelle le navire ne s'éloigne pas à plus de 05 miles d'un abri;
catégorie: navigation au cours de laquelle le navire ne s'éloigne pas à plus de 02 miles d'un abri;

Un abri est un port ou un plan d'eau où le bateau peut trouver facilement un refuge et où les personnes embarquées peuvent être mise en sécurité. Un mile nautique fait 1 852 mètres.

Matériels devant se trouver à bord selon les catégories:

(5 et 6ième catégories les plus fréquemment rencontrées)

Matériels6ième catégorie5ième catégorie voiliers5ième catégorie moteurbrassières (1 par personne)XXXécopeXXXligne de mouillageXXXavirons ou pagaiesXXX3 feux rouge à mainsXX1 lampe torche étancheXX1 compasXX1 corne de brumeXXfeux de route (nuit)XXextincteur (moteur fixe)XXsécurité coupe allumageXXsystème de remorquageXXX1 gonfleur (pneumatiques)XX

Balisage littoral:

Depuis 1980, le système A à définitivement remplacé les anciennes règles de balisage des côtes en France. Ce système comprend les marques latérales, les marques cardinales et les marques spéciales de danger:

· les marques latérales: elles sont mises en place pour un navigateur venant du large et indiquent les côtés du chenal à suivre. Elles sont représentées par:
- à bâbord (gauche): voyant rouge cylindrique (feu rouge rythmé de nuit) que l'on laisse à bâbord,
- à tribord (droite): voyant vert cônique (feux vert rythmé de nuit) que l'on laisse à tribord.

· Les marques cardinales: elles sont établies en fonction de l'orientation du danger par rapport aux points cardinaux (Nord, Sud, Est, Ouest):
- Nord: couleur noir en haut, jaune en bas. Voyant: deux cônes noirs pointes en haut. Feu blanc scintillant continu de nuit. Passer au Nord;
- Sud: couleur jaune en haut, noir en bas. Voyant: deux cônes noir pointes en bas. Feu blanc à six scintillements de nuit. Passer au Sud;
- Est: couleur noir jaune noir. Voyant: deux cônes noirs superposés par la base. Feu blanc à trois scintillements de nuit. Passer à l'Est;
- Ouest: couleur jaune noir jaune. Voyant: deux cônes noirs superposés par la pointe. Feu blanc à neuf scintillement de nuit. Passer à l'Ouest;
· les marques de danger isolé: couleur rouge et noir. Voyant: deux sphères noires superposées. Feu blanc à deux éclats de nuit. Naviguer autour;
· les marques d'eaux saines: couleur bandes verticales rouges et blanches. Voyant: une sphère rouge. Feu blanc isophase à occultation de nuit;
· les marques spéciales: couleur jaune. Voyant: jaune en forme de X. Feu jaune de nuit.

Balisage eaux intérieures:

(cf. Décret 73-912 du 02 septembre 1973- "J.O." du 26 septembre 1973).

Le balisage est identique à celui utilisé en mer, mais il est déterminé selon la rive (c'est à dire selon le courant, d'amont en aval).

Pratique du ski nautique:

Les règles de sécurité des navires de plaisance d'une longueur inférieure à 15 mètres (fascicule de la sauvegarde de la vie humaine en mer, tome IV, article 54) précisent que deux personnes doivent se trouver à bord de tout bateau remorquant un ou plusieurs skieurs, l'une se consacrant à la conduite du bateau, l'autre surveillant le ou les skieurs. Cette règle ne concerne pas les titulaires du brevet d'état de moniteur de ski nautique.

Voiliers, Planches à voile, Surfs:

Ces activités doivent se pratiquer en dehors des zones de bains. Il est conseillé d'emprunter les chenaux traversiers. Les surfers doivent être signalés et se trouver à 2  au maximum. La signalisation de la limite de zone de surf est un pavillon triangulaire vert avec un rond rouge. Pour les planches à voile et dériveurs légers, la navigation se fait de jour et jamais à plus de 2 miles d'un abri.

La pêche en mer:

Il est interdit de pêcher dans les ports et de vendre le produit de sa pêche. Seuls les plaisanciers ayant un titre de navigation peuvent pêcher à l'aide d'engins expressément autorisés par les affaires maritimes. La liste de ces engins figure sur le titre de navigation.

La chasse sous-marine:

Pour pouvoir pratiquer la chasse sous-marine, il faut avoir au moins 16 ans et, à moins de faire partie d'une société de pêche sous-marine, affiliée soit à la fédération française d'étude et de sports sous-marins, soit à la confédération mondiale des activités subaquatiques, s'être engagé auprès des affaires maritimes à respecter la réglementation qui interdit:
· d'utiliser un appareil permettant de respirer en plongée;
· d'utiliser un fusil à gaz comprimé autrement que par la force de l'utilisateur;
· de détenir un fusil chargé hors de l'eau;
· de détenir en même temps sur un bateau, un scaphandre autonome et des engins de chasse sous-marine;
· de chasser entre le coucher et le lever du soleil;
· de chasser à moins de 150 mètres des navires ou embarcations de pêche, ainsi que des filets et casiers signalés par balisage;
· de prendre du poisson capturé dans d'autres engins de pêche;
· d'utiliser des moyens lumineux;
· de vendre ses prises.
Par ailleurs, les plongeurs signalent leur présence au moyen du pavillon Alpha du code international des signaux (bleu et blanc) ou au moyen d'un pavillon rouge à Croix de Saint André blanche.

 C. - ORGANISATION DES SECOURS.

 I. - Dispositions matérielles d'organisation et d'activation d'un poste de secours;

Généralités:

Le poste de secours est utilisé par les nageurs sauveteurs pour les stricts besoins de leur travail. Ils ne doivent s'y trouver qu'en cas de nécessité (appel téléphonique ou intervention de sauvetage) et ne doivent pénétrer que les personnes accidentées ou celles dont la présence est nécessaire à une éventuelle intervention.

Matériels nécessaires aux nageurs sauveteurs:

En vue d'assurer la sécurité et le sauvetage sur les plages et les plans d'eau, les nageurs sauveteurs doivent disposer de divers matériels mis à leur disposition par les municipalités qui les emploient. Ces matériels sont répartis comme suit:

· matériels de sauvetage;
· matériels de recherche;
· matériels de secourisme;
· matériels de liaisons;

· matériels divers.Matériels de sauvetage:

- une embarcation maniable et adaptée peut-être mise à la disposition des nageurs sauveteurs à condition que ces derniers aient les capacités d'en assurer le pilotage;
- un véhicule correspondant au type de terrain peut-être mis en place sur les plages très étendues (golfes du Lion, de Gascogne, Landes);
- des matériels complémentaires tels que: bouées, perches, gilets, filin, sont destinés à maintenir en surface les personnes en difficulté n'ayant pas perdu connaissance et assurer la sécurité des nageurs sauveteurs. La planche de surf peut-être employée sur certaines plages pour intervenir rapidement lorsque l'état de la mer ne permet pas la mise à l'eau d'autres embarcations.

Matériels de recherche:

Destinés à faciliter l'exploration des milieux aquatiques et subaquatiques, ces matériels qui autorisent une immersion prolongée des nageurs sauveteurs sont composés de:
une combinaison isothermique;
une paire de palmes;
un masque avec tuba;
un bloc de plongée fonctionnant à air comprimé Peut compléter ce lot.

Matériels de ranimation:

En plus des méthodes manuelles et orales, les nageurs sauveteurs doivent pouvoir utiliser des matériels spécialement conçus pour maintenir en vie la victime d'un accident, en attendant son transport dans un centre hospitalier.

- Moyens portatifs légers:
· tube en plastique ou caoutchouc durci pour le bouche à bouche;
· inhalateur;
· insufflateur manuel;
· oxyranimateur.

- Moyens fixes:
Ces équipements plus lourds, peuvent être constitués par un plusieurs oxyranimateurs, un inhalateur et une réserve de bouteilles.

Matériels de secourisme:

L'information technique n° 137 du 02 mars 1970 étant dépassée, la composition des lots réservés aux secouristes et aux médecins permet de suggérer la liste ci-dessous:

LOT UTILISABLE PAR LES SECOURISTES

Matériels de pansement:
coton hydrophile 500 grammes;
coton cardé 250 grammes;
compresses stériles (3 boites de 12);
bandes de gaze, de toile et de crêpe: 5 de chaque dimensions: 5, 10, et 15 cm;
pansements individuels: 15 (petits, moyens, grands);
pansements adhésifs antiseptiques;
ruban adhésif (largeur 2 cm) et élastoplast;
pansements oculaires: 1 boite;
garrots: 2;
écharpes: 4;
ciseaux: 2 paires;
pince à échardes: 1;
bistouri: 1;
pince de Kocher: 2;
dans une boite métallique.

Produits:
alcool à 90°: 250 cc
Dakin: 500 cc
ammoniaque: 50 cc
collyre à l'argyrol;
pommade analgésiques;
antiseptique liquide d'ammoniums quaternaires;

Matériels divers:
thermomètre médical;
20 abaisse langue;
serviettes;
une couverture isothermique;
casseroles;
haricot;
gobelets;
cuillères;
café, thé en poudre, sucre;
savon de Marseille;
épingles de sûreté inoxydables.

LOT RESERVE AUX MEDECINS:

Porter cette inscription sur la porte ou le couvercle de ce lot.

Matériel:
stéthoscope;
appareil de prise de tension artérielle;
marteau à réflexes;
lampe électrique en état de marche;
trousses à perfusion stériles;
cathéters intraveineux en téflon (diamètre 125 mm et 150 mm);
un jeu de seringue stériles de volumes variés (2, 5, 10, 20 cm3) à usage unique;
un jeu d'aiguilles stériles à usage unique pour injections sous cutanées intramusculaires, intraveineuses.

Médicaments:
soluté glucosé à 10%: 2 flacons de 500 cc;
sérum glucosé à 30%: 5 ampoules de 20 cm3;
Dobutamine: 5 flacons de 250 mg;
adrénaline à 0,25 mg;
nonadrénaline à 4 mg;
néosynéphrine à 5 mg;
chlorure de calcium à 10% (ampoule de 10 cm3);
soluté macromoléculaire type Plasmion: 2 flacons de 500 cm3;
soluté de bicarbonate de soude à 14%: 2 flacons de 250 cm3;
corticoïdes injectables: 5 ampoules d'Hémisuccinate d'hydrocordisone ou de Solumédrol 120 mg;
xylocaine à 1% sans adrénaline;
onabaine à 0,25 mg;
atropine à 0,50 mg;
Lasilix à 20 mg;
adrenoxyl à 1,5 mg;
diazepam 10 mg.

Matériels d'intubation trachéale:
1 laryngoscope en état de marche avec lames courbes: adulte, enfants;
canules de Guedel, n° 3, 2, 1;
sondes d'intubation n° 8, 6, 4 (Portex);
1 seringue de 10 cm3 pour gonflement ballonnet;
raccord de sonde au dispositif de ventilation n°8, 6, 4;
pinces de Magyll, (adulte, enfants);
4 sondes d'aspiration bronchique (deux n°16 et deux n°14);
sondes nasales à l'oxygène;
1 sonde d'aspiration gastrique n°16;
spray à la Xylocaine à 5%.

Matériels de liaison:

Le poste de secours doit obligatoirement être équipé du téléphone. Des moyens radio adaptés et autorisés peuvent être installés pour assurer d'éventuelles liaisons entre postes ou entre un poste et une embarcation.

Divers:

Matériels de surveillance: une paire de jumelles et, pour la prévention des nageurs et plaisanciers, un klaxon ou une sonorisation commandée du poste, ou un mégaphone;

Matériels de renseignements: pour permettre de renseigner le public sur les températures extérieures et de l'eau, ainsi que sur les conditions météo, les nageurs sauveteurs doivent disposer de thermomètre, de baromètre et, éventuellement, d'anémomètre;

Matériels d'entretien: pour maintenir le poste propre, il est indispensable qu'il soit doté de matériels d'entretien et d'ingrédients.

 II. - Mise en oeuvre des moyens d'alerte;

Un plan de secours doit être établi, au niveau du département par la DDPC, au niveau de la commune par la municipalité. Le nageur sauveteur doit s'assurer, à son arrivée en poste, de l'existence de ce plan. Ce plan doit permettre de disposer dans les meilleurs délais:

· d'un médecin ayant la pratique opérationnelle des secours;
· de moyens d'évacuation terrestres (VSAB) ou aériens (Hélicoptères) vers un centre hospitalier du secteur de rattachement ou vers un centre hospitalier disposant notamment d'un caisson hyperbare;
· des appareils destinés à maintenir une victime en vie jusqu'au centre de traitement.

Selon le degré de gravité, le nageur sauveteur actionne tout ou partie de ces moyens de secours. Il est utile de constituer un répertoire sur lequel seront mentionnés les adresses et numéros téléphoniques des personnes et organismes locaux concourant à la sécurité des baignades et de la navigation, au secourisme, au transport et au traitement des victimes ainsi que des services administratifs intéressés tel que:

· médecins;
· Sapeurs-Pompiers;
· hôpitaux ou cliniques;
· services disposant d'un caisson hyperbare;
· ambulanciers agréés;
· bases d'hélicoptères;
· organismes possédant des embarcations adaptées (SNSM, DOUANES, GENDARMERIE..);
· quartiers des Affaires Maritimes;
· CROSS ou SOUS CROSS;
· commissariat de Police ou brigade de Gendarmerie.

 III. - Connaissance et diffusion des informations météorologiques;

Les bulletins météorologiques:

Ces bulletins sont diffusés sur France Inter (1 829 m G.O.) vers 8h40 et 19h50 (en cas de tempête, de façon ponctuelle répétée) et concernant les zones de la carte page 302:

Le bulletin du matin contient (8h40):
· les avis de coup de vent ou de tempête;
· un aperçu de la situation générale à 01h (02h en été) et son évolution;
· les prévisions valable pour la journée;
· les indications pour la nuit suivante.

Le bulletin du soir contient (19h50):
· les avis de coup de vent ou de tempête;
· un aperçu de la situation générale à 13h (14h en été) et son évolution;
· les prévisions valable pour la nuit;
· les indications pour le lendemain.

 IV. - Observation du champ de surveillance, diffusion des incidents, modalités d'alerte du poste de secours;

Avant l'ouverture du poste:

Les nageurs sauveteurs se trouvent au poste une demi-heure avant l'heure de début de surveillance pour préparer et mettre en place les appareils et matériels nécessaires aux interventions, pour s'entraîner et pour recueillir puis afficher les renseignements (températures, prévisions météo, force du vent, etc..).

Ouverture du poste:

Dès que la flamme indiquant le début de la surveillance est hissée, les nageurs sauveteurs sont prêts à intervenir. Ils ne doivent pas se baigner pendant les heures de surveillance. Ils doivent intervenir lorsqu'ils estiment que les conditions de sécurité ne sont plus suffisantes. Lorsque le vent forcit et qu'il souffle vers le large, ils font ramener les engins de plage au rivage. Si les conditions météo se dégradent, ils changent la flamme à leur initiative.
Quand la flamme rouge est hissée, ils font respecter l'interdiction de se baigner.
Lorsque la visibilité est insuffisante en raison de l'étendue de la zone à surveiller, de l'affluence ou des conditions météo défavorables, les nageurs sauveteurs doivent effectuer des patrouilles à pieds au cours desquelles ils observent attentivement leur zone de surveillance.
Ils surveillent tout particulièrement les nageurs éloignés et les petites embarcations. Dès qu'une imprudence flagrante est constatée, ils interviennent systématiquement pour prévenir les accidents.

L'intervention:

Le nageur sauveteur peut-être, soit le témoin d'un accident, soit alerté par un tiers. Dans ce dernier cas, il se fait préciser:
l'endroit exact de l'accident;
le nombre de personnes en danger et leur âge apparent;
éventuellement, la nature et l'importance des moyens déjà mis en place.

Le nageur sauveteur intervient dès l'alerte avec les appareils de sauvetage et de ranimation qui lui paraissent appropriés. La flamme peut-être amenée si l'intervention entraîne une interruption de surveillance.

Fermeture du poste:

Lorsque la surveillance est terminée, la flamme est amenée, les matériels rangés après vérification et nettoyage et le poste est remis en ordre et nettoyé.

 V. - Connaissance de l'organisation des structures publiques de secours, conduite à tenir en cas d'accident;

Connaissance de l'organisation des structures publiques de secours :

Les municipalités sont responsables en matière de prévention et de secours. Leurs moyens d'action sont les sapeurs pompiers. Toutefois, bien que toutes les communes qui le souhaitent puissent posséder un " Corps de Première Intervention ", capable de mettre en oeuvre les mesures nécessaires, il est impossible que chacune possède un corps équipé en fonction des risques existants sur son territoire.

C'est pourquoi a été créé au niveau du Département (décret du 20 mai 1955) un établissement public, doté de personnalité morale et d'autonomie financière, appelé " Service Départemental de Protection Contre l'Incendie ". Ce service dépend de la Direction de la Sécurité Civile, tout comme la " Direction Départementale de Protection Civile " (dont les missions sont, en temps de paix : préparer et appliquer les divers plans de secours, y compris les plans ORSEC dans le Département ; appliquer les mesures techniques et les plans de prévention ; animer et contrôler la formation et le recyclage des secouristes. En temps de guerre; la D.D.P.C. est chargée de la mise en oeuvre des plans de protection pour la population civile).

Le Service Départemental de Protection contre l'Incendie :

Administré par une commission présidée par le Préfet, son directeur technique est un officier professionnel des sapeurs pompiers (chef de bataillon, lieutenant-colonel ou colonel appelé " Directeur des Services Départementaux d'Incendie et de Secours " (anciennement I.D.S.I.S.)
La D.S.D.I.S. contrôle le fonctionnement des corps de sapeurs pompiers du département, vérifie les matériels, organise et dirige l'instruction des personnels.
Il établit le plan d'action d'ensemble des centres de secours : lors d'interventions importantes, il dirige lui-même les opérations. Il est assisté d'un médecin chef départemental.
Le département est divisé en secteurs, dont chacun est défendu par un Centre de Secours. Chaque commune est rattachée à deux centres de secours dont l'un peut être alerté en cas d'indisponibilité de l'autre (première alerte, deuxième alerte).

Le Centre de Secours :

C'est un corps de sapeurs pompiers doté du matériel approprié aux risques du secteur. Il est implanté dans une localité suffisamment importante (pour des raisons de recrutement) et situé de manière à permettre l'intervention des secours dans la totalité du secteur dans un délai de 20 minutes (rayon d'action 10 Km environ). Il dispose, d'autre part, d'un ou plusieurs médecins de sapeurs pompiers.

Les Centres de Secours Principaux :

Ce sont des centres de secours dotés de moyens plus puissants, leur permettant d'envoyer des renforts aux autres centres lors d'opérations de grande envergure.
Sur 36.000 communes, il existe en France : 2.980 centres de secours principaux et 9.677 corps de première intervention.

Conduite à tenir en cas d'accident (cf. BNS ranimation):

Mesures conservatoires (une fois la victime sortie de l'eau et ramenée au bord):
· assurer sa protection ainsi que celle des sauveteurs;
· faire le bilan secouriste concernant les urgences vitales;
· alerter les secours;
· faire le bilan secondaire.

Premiers soins d'urgence:
· dégagement des voies aériennes;
· mise en oeuvre de la ventilation orale;
· si nécessaire, utilisation de l'oxygénothérapie.

Alerte des secours publics:
· secours médicalisés;
· transport vers un Hôpital.

Mise en oeuvre de moyens complémentaires: selon la situation, alerter le SAMU, ou les services médicaux spécialisés. Si cela est possible, et si l'urgence l'exige, prévoir l'évacuation par voie aérienne (hélicoptère).